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 We are the youth of today, change our hair in every way - Cory - FB

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Esther Mercury
Esther Mercury
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MessageSujet: We are the youth of today, change our hair in every way - Cory - FB   We are the youth of today, change our hair in every way - Cory - FB EmptyJeu 21 Mai - 13:02


Une vingtaine d'années plus tôt...


J'ai fini par m'asseoir au milieu du bordel que j'ai mis dans le garage. Un véritable carnage de débris de bois, de morceaux de trucs divers, de vaisselle brisée. Heureusement, c'était tout des choses qu'on stockait là pour les mettre à jeter. Le souffle court, je repousse les quelques mèches qui se sont échappées de ma tresse pour venir se coller à mon visage luisant de sueur. Mon beau-père entre sur ces entrefaits.

-Ça va mieux ?  

Il n'attend pas vraiment de réponse mais je grogne quand même quelques mots pas franchement compréhensible.

-Au moins t'auras pas perdu ton temps, on jettera ça plus facilement. Allez, vas prendre une douche et je t'emmène.
-Pourquoi toi ? Pourquoi pas maman ? Elle veut que je le rencontre mais par contre elle elle veut pas le voir ?!
-Esther, tu...
-Non mais c'est bon, je sais. Pas la peine de me le répéter encore que là elle bosse et gnagna et puis en plus elle veut pas déranger  (je mime des guillemets avec mes doigts) "sa nouvelle femme", et blablabla.

Je me lève, encore furieuse.

-Mais putain mettez-vous à ma place, je...  
-Langage !
-Ça passe mieux si je dis mierda, shit motherfucker ou Scheisse ?!

Mon papa  -pas biologique certes, mais c'est lui qui m'a élevée avec ma maman, c'est lui qui m'a fait sauter sur ses genoux, a soigné mes bobos, m'a appris tout un tas de trucs et surtout à cuisiner des cookies, pas l'autre là que je dois rencontrer aujourd'hui- rit aux éclats. C'est une blague habituelle entre nous, à chaque fois que je dis quelque chose de grossier, je dois le dire dans une autre langue. Lubie ludique de prof polyglotte. Mais c'est drôle, au moins, et cette fois, je retrouve un peu mon sourire.

-Peut être que si je sens mauvais ils voudront pas de moi.  
-Arrête tes bêtises et file maintenant.

Ma colère a laissé place à de la résignation alors que j'obéis sagement.
Pourquoi, pourquoi il a fallu qu'il revienne dans notre vie comme ça ?! Je ne le connais même pas en plus ce type ! Bon ok, si, j'ai vu sa tronche en photo, youpiiii ! Mais là j'ai vraiment pas envie de le rencontrer, de rencontrer sa femme et pire, ses enfants. J'ai un frère et une sœur plus jeunes que moi. Je vais leur dire quoi ? J'ai rien à leur raconter. Et puis merde, il se reveille douze ans après ! Douze ans après c'est douze ans trop tard ! C'est ridicule. Il aurait mieux fait de rester là-bas, aux États-Unis, où tout est merveilleux.
J'enfile un jean propre et un t-shirt noir frappé d'un Pikachu en pleine attaque dans le dos, et me voilà prête à partir, avec mes chaussettes à motif de raton laveur et mes tennis blancs.
Je ne décroche pas un mot de tout le trajet. À quoi bon ? Et arrivée tout près de chez ce Cory Parish et sa parfaite petite famille, je fais signe à mon beau-père de m'arrêter là.

-C'est bon, je finis à pied, c'est la honte si tu m'accompagnes jusqu'au bout.

Je lui fais la même quand on va au collège ensemble. Je suis plus un bébé quoi.
Il n'a pas le temps de répondre. Une bise et je jaillis comme un beau diable de sa boite pour me rendre en quelques pas chez... Mon vrai père.
J'hésite une bonne paire de minutes avant de sonner à la porte. Ok, je suis peut être plus un bébé, mais là, je flippe grave quand même. Et quand enfin ce fameux Cory m'ouvre, j'arrive à peine à bafouiller deux mots avant de perdre ma langue. Définitivement.

-J'suis Esther.

Comme s'il ne s'en doutait pas. Bon. Au moins... Il n'est pas moche. C'est déjà ça. Et il n'a pas l'air si méchant. Youpi.
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Cory Parish
Cory Parish
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MessageSujet: Re: We are the youth of today, change our hair in every way - Cory - FB   We are the youth of today, change our hair in every way - Cory - FB EmptyVen 22 Mai - 4:25

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"Family is like a circle.
The connection never ends,
and even if at times it breaks,
in time it always mends.
"



Cory se rappellera toujours de cette fameuse lettre qui arriva dans leur petit foyer New Yorkais, scellée dans cette petite enveloppe qui contenait la plus grande des révélations. Il se rappelle encore du timbre aux couleurs de l’Irlande, de la texture du papier et de sa réaction en lisant le nom écrit au dos. Et comment ne pas reconnaître cette écriture, même après toutes ces années. L’écriture de son premier amour. Cette jeune femme si douce qu’il avait connu revenait maintenant d’un autre monde : celui du temps passé. La vie New Yorkaise était indéniablement extraordinaire aux yeux du petit Irlandais qu’il était, et il serait juste d’avouer que Cory avait fait une croix sur ce passé avant qu’il ne refasse surface de la plus étrange des manières. C’était une longue lettre, peu cohérente lorsqu’on ne connaît pas encore la révélation finale qui se trouvait sur la dernière page. Il se souviendra toujours de cette fameuse ligne ‘...j’ai quelque chose à confesser, je n’ai jamais osé te dire que…’ avant que tout ne devienne flou. Après le choc initial, Cory avait été envahi par des milliers de questions, toutes peu plaisantes pour quelqu’un comme lui, optimiste de nature. Il ne comprenait pas pourquoi il n’apprenait l’existence de sa fille que maintenant : est ce qu’elle pensait vraiment qu’il n’aurait pas choisit de rester ? Comment pouvait elle lui donner le rôle du père absent sans lui dire ? Et surtout, pourquoi lui dire maintenant. Le reste des questions furent bien moins égoïstes évidemment, car il n’avait plus qu’une chose en tête : la rencontrer, voir à quoi elle ressemblait, et la connaître, tout simplement. La lettre ne contenant pas de photo, Cory n’avait que son imagination et ses souvenirs de Casey, cette belle Irlandaise qui l’avait transporté pendant sa jeunesse. Il ne put que se raccrocher aux deux informations attachées à cette lettre : une date de naissance, et un prénom : Esther. Les cris de ses enfants qui jouaient l’avaient ramené à la réalité : il avait une famille. Il avait une femme. Lui qui pensait avoir réponse à tout en toute circonstance, voilà qu’il faisait face à un sacré challenge !

Difficile de réaliser qu’à peine un an plus tard, Cory allait retourner vivre en Irlande, laissant derrière lui la vie qu’ils avaient commencée. L’existence d’Esther avait été un facteur fort dans la décision de revenir dans sa ville natale, même si un changement radical se profilait déjà avant cette nouvelle. Pour lui, c’était un signe : il allait peut-être accéder à une double rédemption ! Sauver son mariage était déjà une raison amplement suffisante pour revenir. Mais maintenant qu’il savait qu’il avait une autre fille, il ne pouvait pas vivre a l’autre bout du monde et faire comme si elle n’existait pas. Cory n’avait pas juste envie de la rencontrer : il en avait besoin. Le cliché du mec qui fous une femme enceinte et se tire a l’autre bout du monde, c’était vraiment pas lui. Il s’en voulait énormément, rejouant les scènes entre Casey et lui milles fois dans son esprit avant d’arriver à la même conclusion : il ne pouvait rien y changer. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était essayer de rattraper le temps perdu, s’excuser sans avoir de torts, et prier pour que sa fille ne le déteste pas. C’était extrêmement angoissant de ne pas savoir comment Esther avait vécu la situation. Cory ne savait pas ce que sa mère avait pu lui dire, même s’il se doutait qu’elle n’avait pas été, disons, méchante. Cela n’avait jamais été dans son tempérament. Mais il se préparait à toutes les possibilités. Peut-être qu’elle n’allait pas vouloir le rencontrer, peut-être qu’elle allait l’insulter ou le blâmer pour son absence. Liloo et Chuck étaient un peu plus jeunes, il n’avait pas encore notions sur l’éducation des adolescents, mais d’après ses anciens collègues de travail : il fallait effectivement s’attendre à tout.

Mais voilà : c’était difficile pour Cory de se dire qu’il allait passer pour le méchant sans avoir eu le choix. Lui qui avait passé chaque minute de sa vie à être le type gentil et plus tard, le papa cool. Ce rôle ne lui conviendrait pas, et il se préparait à lutter humblement pour plaider sa cause. Chose difficile à faire, car il voulait absolument éviter de blâmer la mère d’Esther. Ils n’avaient pas eu de longue discussion ni de confrontation, juste cette première lettre, suivie de quelques coups de fils puis, de quelques photos. Le déménagement en Irlande avait ensuite simplifié les choses, et le grand jour était enfin arrivé. Cory et sa femme s’étaient mis d’accord pour qu’il la rencontre seul dans un premier temps, pour que ça ne fasse pas trop d’émotions d’un coup, mais aussi pour ne pas lui rappeler qu’elle avait une autre famille et éviter les comparaisons. Tout le monde était en terrain inconnu. Personne ne connaissait Esther et les réactions qu’elle pourrait avoir. Sa mère avait été si vague, lâchant les informations aux comptes goûtes… si elle avait fait pareil pour les informations sur lui, ça allait être compliqué. Et tout le monde voulait que cette journée se passe bien. La petite maison avait été nettoyée de fond en comble, les photos de familles avaient été plus ou moins cachées dans des tiroirs ou déplacées pour ne pas trop attirer l’attention, et la petite famille était partie s’occuper. Il ne resta que Cory, faisant les cents pas en attendant le moment fatidique, impatient. Le bruit de la sonnette le fit sursauter, et il dut prendre quelques secondes pour calmer son coeur alors que son esprit était déjà de l’autre côté de la porte avant qu’il ne l’ouvre. Elle était...là. Derrière la porte. Sa fille, celle dont l’existence l’avait hanté, comme une obsession qui ne pourrait disparaître sans résolution. Et encore une fois : elle était là. Il ne restait plus qu’à ouvrir la porte. Ce que Cory, mine de rien, s’empressa de faire. Sa fille se présenta, comme si elle avait besoin de le faire, ce qu’il trouva profondément adorable. Elle ne ressemblait pas à sa sœur, mais quand même un petit peu, c’était un sentiment étrange et indescriptible, celui d’être face à quelqu’un qu’on a l’impression de connaître, comme tenir son enfant dans ses bras pour la première fois. Et comme il aurait voulu la prendre dans ses bras et lui dire qu’il aurait du être là pour elle. Mais Cory savait qu’il n’était qu’un inconnu pour elle et que ce n’était pas sa place. Il devait respecter la dure réalité : ils ne se connaissaient pas. Elle avait pourtant un point commun avec ses autres enfants, rien qu’au premier coup d’oeil : Pikachu. Oui, bon, c’était la mode. Mais c’était toujours bon à savoir. En tout cas, vu sa façon de se présenter, elle avait l’air d’avoir du tempérament. Petit rire intérieur. C’était peut-être sa façon de montrer qu’elle n’avait pas envie d’être là, qu’elle n’avait pas besoin de lui, et toutes les émotions complètement normales qu’elle devait ressentir là, tout de suite. Cory n’allait pas lui en vouloir. D’ailleurs, de son côté, le stress s’était déjà dissipé pour laisser place à la joie. Il avait tellement fixé les seules photos qu’il avait d’elle en se demandant la voix qu’elle avait. Le simple fait de l’entendre de vive voix lui apportait tout le bonheur du monde.

Cory : - Haha. Oui je sais… J’suis Cory. Mais tu le sais déjà…

Il avait fait exprès de parler comme elle, histoire de montrer qu’il était de son côté et qu’elle pouvait s’exprimer comme elle voulait. C’était d’ailleurs courageux de sa part d’être venue toute seule, et difficile d’imaginer comment elle devait se sentir. Lui avait sûrement un sourire à la con sur le visage, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Il s’écarta donc de la porte pour laissa le passage à cette petite demoiselle qui était le parfait mélange entre sa mère et lui.

Cory : - Entre, je t’en prie !

Lui était un peu trop énergétique, comme d'habitude. Mais il la laissa prendre son temps tranquillement, entrer, puis découvrir le rez-de-chaussée de la maison, profitant de l’occasion pour trouver quoi lui offrir à boire. Heureusement, sa femme avait prévu le coup et avait rempli le frigo pour satisfaire une adolescente.

Cory: - Tu veux boire quelque chose ? On a du coca, du jus de fruit, de l’eau….

Esther était déjà visiblement en train d’observer ce nouvel environnement, et Cory sortit donc un verre et une paille en attendant la réponse de sa fille, tout en s’empêchant de trop se mettre à parler. Il avait déjà fait une gaffe en disant ‘on’, ayant l’habitude de parler au pluriel pour inclure sa femme. Il ne voulait pas se mettre à poser des tonnes de questions à Esther tout de suite, bien qu’il en mourrait d’envie. Il était plus sage de la laisser faire ce qu’elle voulait, et dire ce qu’elle voulait. C’était elle qui avait le plus souffert dans l’histoire, car lui n’avait pas connu son existence aussi tôt. Il préférait donc lui donner le contrôle de la situation et la laisser naviguer ses émotions sans la brusquer.
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Esther Mercury
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MessageSujet: Re: We are the youth of today, change our hair in every way - Cory - FB   We are the youth of today, change our hair in every way - Cory - FB EmptyDim 21 Juin - 16:04


J'acquiesce quand il me dit être Cory. Mon géniteur. Je m'en doutais, mais... Au moins nous sommes tout les deux sûrs de notre identité maintenant. Peut être que c'est une façon pour nous de... de tenter de nouer des liens, de construire quelque chose de précaire qui ne pourra que se renforcer par la suite... Du moins je l'espère.
J'ai peur. Pas de lui, mais plutôt de risquer de le décevoir. Comme si... Est ce que je peux déjà ressentir de l'affection pour lui, au premier regard, alors que c'est encore un inconnu ? Est ce que c'est parce qu'il a vraiment une bonne bouille ? Ou alors peut être que c'est simplement parce que je plonge dans l'inconnu.

-Merci.

Je pénètre timidement dans la maison. Elle semble coquette, douillette. Vivante. Pleine de joie. Ou peut être que je me fais juste des idées. Mais... J'ai l'impression de m'y sentir bien.
Je regarde tout autour de moi avec attention, intriguée, curieuse. Je veux tout savoir sur eux, sur lui, Cory, papa comme je devrais l'appeler, tout comprendre, tout apprendre.
J'ai le coeur qui bat fort, très fort. C'est exaltant et douloureux à la fois. Est ce que... Est ce que j'aurais eu ce genre de vie moi aussi s'il était resté ? Une maison, des frères et soeurs, une vie heureuse... Oh, je ne suis pas malheureuse, loin de là, la seule chose que je n'ai pas eu ce sont des frères et soeurs. Enfin. Apparemment maintenant je vais en avoir.
Je me tourne vers lui, les mains enfoncées dans les poches de mon jean, alors qu'il me propose de boire un truc. Ah. Mince. Les poches, c'est pas poli. Je croise finalement les bras contre ma poitrine d'adolescente toute naissante -je déteste ça, c'est mieux d'être un garçon !- toujours intimidée.

-Euh... Un coca s'te plait. Je peux... Te tutoyer ?

De toute façon, même si ça lui plait pas... Je viens de le faire.

-T'es tout seul ? Pourquoi t'es parti ?

Je me mords la lèvre inférieure. Je parle toujours trop vite, trop franchement, je ne fais pas assez attention à mes mots et je suis bien trop directe.

-Désolée... Je suis cash mais je... Je comprends pas, je veux savoir... T'as deux autres enfants mais moi j'existe pas... Quoi, j'étais trop moche bébé ?

Le pire, c'est que malgré la peine qui me tord le coeur et la terreur d'entendre sa réponse, je ne peux m'empêcher d'afficher un bref sourire, à peine visible, mais certainement insolent et malicieux. Je le remercie quand il me tend mon verre.

-Maman ne m'a pas tout dit... Je sais même pas si tu m'as déjà vu en vrai avant aujourd'hui en fait... j'avoue un peu tristement. Je veux dire, au moins en photo, elle m'a dit que t'étais parti avant ma naissance alors... Je sais pas quoi penser en fait. Je voulais pas venir au début mais maintenant... Je crois que je suis contente finalement de te voir en vrai...

Oui. Non. Je ne sais pas. Je me sens déchirée. Triste. Joyeuse. Excitée. Effrayée. C'est tellement étrange. Je n'y comprends plus rien. J'ai envie de rire, pleurer, crier et sauter partout. Je crois que je suis toujours en colère aussi, mais peut être un peu moins. J'enroule timidement une mèche rebelle autour de mon doigt en le fixant droit dans les yeux, dans l'expectative.


HRP:
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Cory Parish
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MessageSujet: Re: We are the youth of today, change our hair in every way - Cory - FB   We are the youth of today, change our hair in every way - Cory - FB EmptyVen 4 Sep - 5:34

Cory voyait bien que sa fille, petite ado curieuse, enquêtait déjà sur son environnement. C’était mignon et touchant. Il avait cette légère impression de déjà vu, comme si Esther avait toujours été là. Cela lui rappelait le déménagement et le bonheur qu’il avait eu en observant ses autres enfants découvrir cette même maison, il n’y a pas si longtemps. C’était une maison traditionnelle et un véritable coup de coeur en plus de représenter un nouveau départ, et la réunification de sa famille. C’était aussi un lieu d’habitation bien plus luxueux comparé à leur petit appartement New Yorkais. Et évidemment, Esther y avait sa place. Cory et sa femme, Anna, avaient même commencé à peindre une chambre pour elle si elle souhaitait venir passer des week-ends ou des vacances ici. Mais chaque chose en son temps : il fallait déjà qu’elle se sente à l’aise ici.

Cory : - Oui bien sûr que tu peux me tutoyer, tu peux t’assoir dans le salon là, ou explorer un peu, comme tu veux, tu es ici chez toi.

Esther semblait plutôt à l’aise malgré tout, car elle ne tarda pas à poser une question directe et honnête, spécialité des jeunes et des enfants. L’art de prendre les gens au dépourvu, ou presque. Cory ne put que sourire pour se donner de la force. Il avait élevé un fils autiste et avait l’habitude d’entendre tout et n’importe quoi. Et puis...être déstabilisé n’était pas son truc. Hochant doucement la tête en ressassant ce que Esther venait de dire, il avait du mal à croire qu’on l’avait fait passé pour le méchant sans lui demander son avis. Peut-être que cela avait été plus facile pour son ex de dire ça à leur fille sur le moment, mais c’était bien maladroit et injuste. Cory n’avait jamais eu le choix, mais Esther non plus. Elle ne méritait pas de croire qu’elle avait été abandonnée ou qu’elle n’était pas désirée. Peu importe les circonstances, Cory n’aurait jamais abandonné un de ses enfants, et il aurait aimé que la mère d’Esther le comprenne. Impossible de savoir ce qui l’avait amenée à avoir un enfant seule. S’était elle sacrifiée pour qu’il puisse construire son avenir professionnel, ou l’avait elle prit pour un mec qui n’aurait pas assumé d’avoir un enfant ? Cory baissa les yeux, regardant la petite canette de coca posée devant lui, telle une pathétique offrande qui ne pourrait jamais rattraper l’absence d’un père. Comment dire à Esther, et sans la heurter, que sa mère n’avait pas été totalement honnête avec elle sur sa naissance et ses premières années ?

Cory : - Hm… Et bien…

Cory aller retrouver Esther dans le salon et lui tendit gentiment un verre accompagné de la canette de coca avant de s’assoir, prêt à répondre à ses questions. Il aimé pouvoir lui dire qu’il n’aurait jamais été ce genre de père, mais il savait que c’était facile à dire. Esther avait un autre homme qu’elle appelait papa, ce qui était déjà difficile à accepter, même si Cory espérait que ce père de remplacement avait été une présence positive dans sa vie.

Cory : - J’ai pensé que ce serait bizarre ou stressant pour toi de rencontrer tout le monde d’un coup. Je préfère que ce soit toi qui décides, mais ils ont tous hâte de te rencontrer, et tu peux me demander ce que tu veux à leur sujet en attendant...

C’était sa technique parentale à lui de laisser ses enfants décider au maximum. Il avait prit cette habitude avec Liloo, et c’était la seule façon de pouvoir gérer son fils Charles. Et Cory ne voulait pas jouer avec les émotions de ses enfants, préférant toujours la voie de l’honnêteté. Il fut donc le plus clair possible dans sa réponse : Esther n’était pas un secret.Et elle pourrait rencontrer tout le monde en temps voulu : quand elle en aura envie.

Cory : - Quant à la deuxième partie de ta question… C’est important que tu comprennes que mon départ n’avait rien avoir avec toi ou ta mère… Je ne savais pas qu’elle était enceinte, je n’ai pas eu de nouvelles d’elle pendant des années après mon départ…  et si j’avais su, je ne serais pas partit.

C’était certes difficile d’avoir des regrets, car Cory ne regrettait pas sa rencontre avec Anna, ni ses autres enfants. Il ne regrettait donc pas la direction qu’avait prit sa vie, il regrettait d’avoir dû choisir entre son pays natal et sa carrière, comme tant d’autres jeunes hommes de sa génération. Sa vie aurait été bien différente s’il était resté à Galway, et Esther représentait ce qu’il avait inconsciemment délaissé à l’époque : ses origines, sa vie passé, sa famille. Il y avait eu sa vie de jeune irlandais, sa vie étudiante à New York puis, la vie d’un mari, d’un chef d’entreprise, d’un père… Et voilà qu’il était retourné aux sources et qu’on lui donnait l’opportunité de réconcilier le passé, le présent, et le futur. C’était ça de vieillir. La boucle était bouclée.

Cory : - J’aurai vraiment aimé être là pour te voir grandir, ta maman m’as envoyé des photos, mais tu étais bébé dessus, et tu avais sûrement déjà bien grandit entre temps alors…. J’ai attendu ce jour avec impatience, pour te voir devant moi et pouvoir te dire que je ne t’ai pas abandonnée.

Il laissa un petit temps de pause, histoire qu’elle puisse bien comprendre ce qu’il lui disait. Il aurait aimé lui dire qu’il avait pleuré la première fois qu’il avait vu des photos d’elle, mais ce n’était pas le moment de devenir trop émotionnel. Il voulait que ce moment appartienne à sa fille et non pas à ses propres ressentis. Elle le méritait bien. Cory continua d’une voix douce et pleine d’affection, et il put enfin dire à voix haute ce qu’il avait attendu de dire depuis si longtemps :

Cory : - Je suis désolé je sais que j’ai du rater beaucoup de choses mais je veux que tu saches que je suis là pour toi à partir de maintenant. Je ne vais pas partir et tu peux compter sur moi.

Que dire de plus ? Après tout, les actions valaient tous les mots du monde, et il fallait laisser le temps à cette nouvelle relation. Le temps qu’elle lui fasse confiance, et le temps qu’il lui prouve qu’il avait dévoué sa vie au bonheur de sa famille, et qu’elle en faisait partie.
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Esther Mercury
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MessageSujet: Re: We are the youth of today, change our hair in every way - Cory - FB   We are the youth of today, change our hair in every way - Cory - FB EmptyMer 23 Déc - 7:41


-D'accord, merci Cory...

J'espère qu'il ne m'en voudra pas si je l'appelle par son prénom plutôt que "papa".
Je fais un micro tour, avant de me catapulter dans le salon. Le salon c'est la pièce qui dévoile le plus de chose sur une famille. On y trouve des petits bouts de chacun, les jouets des enfants, les courriers des adultes, parfois des vêtements, des livres abandonnés à l'arrache en cours de lecture, des DVDs et même des vieilles VHS des fois... Mais là ça fait... Vide. Rangé c'est une chose mais...
Il manque des trucs. Des photos. Des morceaux de vies des uns et des autres. C'est étrange. On dirait que cette maison n'est pas vraiment habitée du coup.
Cory me rejoint et me tend verre et cannette, avant de s'asseoir. Pour ma part, je reste debout et me sers mon coca, puis pose la canette sur la table basse. Je continue mon examen de la déco, tout en ecoutant attentivement sa réponse. Je crois qu'il essaie de se justifier pour son absence. Mais il fait les choses bien, il parle bien aussi. Il a l'air sincère surtout. Et ça c'est super important, c'est un bon point. Très très bon. Du coup, je me décide enfin à boire quelques gorgées.

-D'accord. je réponds une fois qu'il s'est tu.

D'accord pour tout. Pour la rencontre à deux, pour son départ, pour son abandon qui n'en est pas un, pour le fait qu'il sera là. Ça, il faudra encore qu'il le prouve.
Je finis par venir me poser à coter de lui avec la grâce d'un sac à patates. Pas trop près, mais pas trop loin non plus.

-C'est mieux qu'on soit que tout les deux. Comme ça j'ai moins la trouille. j'avoue. Mais t'as caché les trucs de ta famille avant que j'arrive ? Genre les dessins de tes autres enfants, les photos, ou quoi ? Ton salon fait très vide, enfin la déco est cool mais on croirait que tu vis seul. Tout est super rangé. Ça me perturbe. Chez moi c'est jamais comme ça. Ou alors t'es maniaque ?

J'affiche un léger sourire d'excuse.

-Désolée, ça fait ch.... Ça embête les gens quand je pose plein de questions et que j'observe trop. Je vais essayer d'être moins... Moi.

Je bois deux longues gorgées de coca, histoire de me taire l'espace de dix secondes.

-Mais t'as pas vraiment répondu à ma question en fait. Pourquoi t'es parti ? Je veux dire  la raison, genre tu voulais vivre ailleurs ou alors t'étais recherché par la police je sais pas. T'as juste dit que tu m'avais abandonné finalement  et c'est pas faux parce que si tu sais pas que j'existe tu peux pas m'abandonner. Et pourquoi vous avez pas gardé contact avec maman ? Vous étiez fâchés ?

Oui bon essayer d'être moins moi finalement c'est trop difficile on dirait. Je l'observe intensément, comme si j'essayais de lire en lui. A défaut de le voir vraiment comme mon père, j'ai au moins confiance dans ce qu'il me dit et dans l'image qu'il renvoie. Et puis il a l' air sincère.
De toute façon s'il me fait du mal, papa, le vrai, mon beau père quoi, lui pètera les dents. Je soupire tout doucement.

-C'est vrai que t'as raté beaucoup de choses en fait. T'as raté toute ma vie. Ca fait beaucoup une vie entière, même si je suis pas grande. Mais je veux bien qu'on essaie de s'accorder pour que tu rates pas le reste de ma vie et que moi je rates pas trop la tienne non plus.

Oui j'ai la trouille, beaucoup beaucoup. Et peut être aussi qu'en fait je veux lui faire payer inconsciemment, parce que ce que j'ai dit est violent non ? Mais est ce que c'est pas mérité ? Il a jamais pris de nouvelles de maman quand il est parti. Mais est ce que elle elle en a pris aussi ? Est ce qu'elle pouvait, est ce qu'elle avait son adresse ? Elle lui a bien donné des photos non ?
Mierda alors, j'aurais bien aimé que maman aussi soit là, histoire de pouvoir les interroger tout les deux et de pouvoir confronter ce qu'ils disent pour voir si y'a du mensonge ou pas dans leurs explications.
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MessageSujet: Re: We are the youth of today, change our hair in every way - Cory - FB   We are the youth of today, change our hair in every way - Cory - FB EmptyJeu 20 Mai - 11:06

Cory s’en voulait déjà d’avoir dit qu’il avait ‘du’ rater des choses. Bravo. L’art de dire des choses évidentes, franchement ! Il savait pourtant à quel point aucun mot n’allait sonner juste. Il n’y avait aucune excuse pour abandonner un enfant. Même s’il n’avait techniquement abandonné personne. Mais du point de vue de sa fille, c’était bien ça le sentiment qu’elle avait du avoir, et ça n’était pas juste. Pas juste pour elle. Et Cory semblait entendre éternellement la voix de son propre père qui lui avait tant répété de ne pas ‘foutre une fille enceinte’ pour ne pas ‘épouser la première venue’… conseil donné par tant d’autres parents Irlandais à l’époque, inquiets de voir ces jeunes courir les jupons sans se soucier des répercutions. Son père s’était inquiété pour son avenir, mais Cory l’avait écouté parce qu’il trouvait cela moral. Peut-être qu’en fin de compte, les sermons à l’église l’avaient impacté inconsciemment, petit. Dans tous les cas, cette petite voix étaient bien dure à faire taire lorsqu’on se retrouvait en face de sa fille pour la première fois. Puis quand elle venait s’assoir juste à côté, ils allaient finir par être deux à avoir la trouille, comme elle le disait si bien ! D’ailleurs, elle venait de remarquer que la maison avait été quelque peu modifiée avant son arrivée, et elle n’avait pas tort. Mais personne ne savait comment se préparer à ce genre de situation, et Cory espérait qu’elle n’allait pas lui en vouloir. Après tout, le but n’était pas de cacher sa famille mais bel et bien de les présenter correctement. Regrettant tout de même d’avoir écouté sa femme sur ce coup, Cory rassura sa fille : si elle voulait explorer et voir des photos, il n’y aurait aucun problème.

Cory: - Ah, je vois tu as le sens de l’observation, tu ferais une bonne détective ! Ma femme a effectivement enlevé pas mal de photos, on s’est dit que ça allait te faire bizarre, déjà que la situation doit être stressante à te retrouver là, c’était pour pas en rajouter….Comme ton petit frère Charles est autiste, on a pris l’habitude de faire attention à tout et à stresser pour rien, mais je peux te montrer des photos après si tu veux, ce n’est pas un secret.

Cory eut un immense sourire en entendant sa fille s’excuser de poser trop de questions. C’était bien sa fille tiens ! Lui aussi avait passé son temps à trop poser des questions, et trop observer les gens. On lui avait reproché tout ça bien des fois, et il n’avait jamais changé, préférant faire ce qui le rendait heureux. Et ce qui les rendait heureux, c’était faire travailler son esprit. Et visiblement, sa fille était de la même espèce. Ce qui était absolument adorable. Bref. Lui qui venait d’une génération qui voulait comprendre et réfléchir, lui qui avait passé des années à étudier la physique, les maths, et à poser des questions… il ne pouvait pas laisser sa fille voir cette façon d’être comme étant problématique. Si elle voulait être moins elle, il n’allait pas argumenter. Mais il n’allait pas être d’accord non plus, et comptait bien, à sa façon, lui faire comprendre que c’était un talent bien plus qu’un défaut. Peut-être même qu’elle finirait dans une carrière où ça lui servirait, qui sait !

Cory: -  Je ne sais pas comment tu vas faire pour être moins toi mais… je peux te dire qu’observer et poser plein de questions, c’est vraiment pas un problème ! C’est ce que font les scientifiques, les ingénieurs, les médecins, et plein d'autres gens compétents dans bien des domaines… alors si quelqu’un te dit d’arrêter te le faire, ne les écoute pas, les meilleures idées viennent de ceux et celles qui savent observer, c’est comme ça que tu changes le monde.

Certes, ça sonnait sûrement superflu pour une adolescente, mais il avait fait de son mieux. Après tout, lui aussi avait eu cet âge, et lui aussi n’aurait écouté personne avant de faire ses propres erreurs. C’était ça, la science. Observation, théories, questions, raisonnements…. et le doute. Le doute personnel, et le doute empirique. Un peu comme maintenant. Il y avait Esther, il y avait lui, mais ce qui prenait le plus de place dans la pièce, c’était tout le temps qu’ils devaient rattraper. Toutes les discussions jamais eues, tous les conseils jamais donnés… Et lorsqu’Esther recommença à le questionner sur son départ, l’observant si fort que les murs allaient presque trembler, il sentit qu’il allait devoir donner une sacrément bonne réponse. Mais comment justifier cela à une génération qui n’avait rien connu de tout ça? L’Irlande d’antan était bien différente, tout comme les opportunités qui s’y trouvaient pour les jeunes hommes. A l’époque, le monde sortait d’une guerre, et bien que les Irlandais soient restés assez neutres dans ce conflit, beaucoup avaient choisis de s’engager à l’armée. D’autres avaient suivis leurs pères dans les usines et autres jobs ouvriers. Sans parler de ceux qui s’étaient lancés dans les révoltes en Irlande du Nord. Et lorsqu’on ne voulait pas devenir médecin, comptable ou professeur, tout semblait pointé vers la même direction: les Etats-Unis et les portes qu’ouvraient les institutions prestigieuses comme MIT. Sûrement influencé par les films Américains et la musique qui débarquait avec force dans les chambres de tous les jeunes, Cory avait simplement été un jeune comme tant d’autres qui rêvait d’un futur différent de celui de ses parents. Difficile d’expliquer tout cela à sa fille encore si jeune. Galway avait après toujours été une ville étudiante qui attirait les rêveurs. Mais les rêveurs originaires de Galway avaient tendance à vouloir faire un détour par le restant du monde.

Cory: - Tu as raison je n’ai pas répondu à ta question, excuse-moi. Ce n’est pas que je voulais vivre ailleurs, mais plus que je voulais avoir les meilleurs professeurs, aller à la meilleure école… Quand j’avais ton âge on était beaucoup à vouloir le rêve Américain, ça nous paraissait si différent d’ici… Ici, tout le monde avait tendance à finir comme leurs parents, et certains d’entre nous… comme moi, on voulait d’autres opportunités, plus de libertés, moins de religion… moins de guerres… Et comme tout le monde parlait de ce pays magique ou on peut partir de rien et réussir, je me dis suis… pourquoi pas moi, je peux le faire… ‘comme dans les films’…

Cory avait prononcé son ‘comme dans les films’ de façon théâtrale pour que sa fille comprenne qu’a l’époque, il était jeune, inexpérimenté et la tête pleine de rêves. La suite de sa question était plus difficile, car il ne savait plus vraiment comment le contact avait été rompu entre la mère d’Esther et lui. Il faut dire qu’à l’époque, tout le monde prenait pas mal de drogues. Sans parler du café pour rester réveillé. Mais lorsqu’on étudie la physique et les maths à ce niveau, on a besoin de fortifiants. M’enfin ! Cory n’allait pas parler de cette partie à sa fille, et préférait essayer de se rappeler comment tout ça s’était fait. La réponse la plus honnête était que la vie avait fait son oeuvre, et que sa mère avait sûrement eu mieux à faire que de l’attendre. Surtout qu’elle ne lui avait jamais envoyé ce genre de lettres, même lorsqu’ils étaient en contacts. Difficile donc de lire dans les pensées de sa mère, surtout maintenant qu’ils avaient une fille ensemble. Elle l’avait peut-être attendu en fin de compte. Mais ça, il ne le saurait sûrement jamais….

Cory: - Et pour ta mère et moi… nous avions rompu officiellement lorsque je suis partit, elle savait que je ne pouvais pas revenir avant un long moment et nous nous sommes quittés en amis plutôt qu’en… amoureux. Je ne sais pas pourquoi elle ne m’as pas donné de nouvelles avant ta naissance, c’est une question pour elle je pense… tout ce que je peux te dire c’est qu’elle m’as écrit quelques temps et un jour elle a juste arrêté… j’ai fini par me dire qu’elle avait juste tourné la page.. je ne savais vraiment pas…

Cory était sincèrement désolé et secouait la tête, même si ça n’allait aider personne. Ah comme son esprit d’ingénieur  détestait les problèmes qu’il ne pouvait pas régler ! C’était bien difficile de voir la vie du bon côté lorsqu’on causait la souffrance de quelqu’un, même involontairement. Il ne pouvait penser qu’aux milliers de moments qu’il avait raté dans la vie de sa fille: son premier sourire, ses premiers mots, ses premiers pas… Et voilà qu’elle était là, si grande, et déjà presque prête à affronter la vie d’adulte… Il reconnaissait en elle les traits et mimiques de sa mère, et lui aussi voulait comprendre comment ils en étaient arrivés à ne se rencontrer que maintenant. Cory se refaisait tous ces souvenirs pour essayer de décerner le moment qui expliquerait tout ça. Avait il été si jeune et con? Ne méritait-il pas de rencontrer sa fille avant qu’elle ne soit déjà si grande?

Cory : - Tu as raison, j’ai tout raté…mais je serais honoré si tu me fais une petite place dans sa vie, je ne peux rien demander de plus… je suis déjà heureux de t’avoir enfin devant moi et qu’on puisse se parler. A partir de maintenant, si tu as besoin de quelque chose, tu peux compter sur moi. Je sais que ça ne veut pas dire grand chose là tout de suite, et tu vas sûrement devoir m’aider un peu au début le temps qu’on fasse connaissance, mais je suis là, et je ferais de mon mieux.

Entre sa fille et son fils, Cory ne pouvait que se rendre à l'évidence: chaque enfant a son propre caractère. Et comme il ne prétendait pas connaitre ses autres enfants par coeur, même en vivant avec eux, il avait l'habitude de leur laisser le plus d'espace possible construire leurs propres règles, leurs propres valeurs, etc etc. A ses yeux, c'était donc à Esther d'exprimer ce qu’elle attendrait d’un ‘deuxième’ père, lorsqu'elle s'en sentirait prête. D’ailleurs, histoire d’atténuer un peu ce stress partagé, il proposa à Esther de jeter un oeil sur les fameuses photos manquantes qui l’avaient intriguées plus tôt.

Cory: - Alors tu veux voir la tête de ton frère et de ta soeur? Ou tu préfères attendre?

Cory avait lancé un petit regard de papa joueur à Esther: vu qu’elle avait l’air d’aimer enquêter, elle allait sûrement aimer farfouiller dans le gros carton ou tout était entassé. Sa femme avait tout placé au même endroit et il y avait de quoi rire rien qu’avec les grimaces de ses enfants sur certaines photos. Mais il se doutait qu’Esther serait bien plus intéressée par la découverte de son univers que par les bêtises de son frère et de sa soeur. Après tout, il fallait peut-être qu’elle les rencontre avant…
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